Agenda
22 avr 2020 19h00

Soirée régionale 2020 de l'Urogec : "Redonner du sens au travail ?"

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Réservez la date ! La soirée régionale 2020 de l'Urogec Île-de-France se tiendra le mercredi 22 avril à partir de 19h au sein de l'Ensemble scolaire Saint-Vincent-de-Paul dans le 13e arrondissement de Paris sur le thème du "travail vivant", avec Pierre-Yves Gomez, économiste, chroniqueur, enseignant-chercheur et fondateur du Parcours Zachée.

L'invité

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Pierre-Yves Gomez est économiste, essayiste, professeur de stratégie et gouvernance à EMLyon, Directeur de l'Institut Français de Gouvernement des Entreprises, spécialiste des questions de travail et d'écologie humaine, chroniqueur au Monde, fondateur du Parcours Zachée (mise en oeuvre de la pensée sociale de l'Église dans la vie quotidienne) et auteur de plusieurs ouvrages de référence dont "Le travail invisible : Enquête sur une disparition" (François Bourin Éditeur, 2013), "Intelligence du travail" (Éditions DDB, 2016) et plus récemment "L'Esprit malin du capitalisme : Comprendre la crise qui vient" (DDB, 2019).

Son blog : https://pierre-yves-gomez.fr

Peut-on redonner du sens au travail ?

À l'heure des excès de la financiariation et des promesses de la digitalisation, comment le travail a-t-il évolué et quel sens lui redonner ?

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"Les financiers ont pris une place prépondérante dans les entreprises, parce qu'ils contrôlent l'allocation des énormes ressources financières disponibles sur les marchés. D'où la financiarisation des entreprises, des organisations, des administrations et même... des familles. En conséquence, tout est évalué, noté, classé, comparé et susceptible de constituer un "capital" : connaissance, relations, santé,... En poursuivant ce mouvement après la crise de 2008, la digitalisation a imposé un monde de volatilité, de fluidité, de nomadisme. Les évolutions des moeurs ne sont finalement que les effets des évolutions économiques."

Financiarisation et digitalisation : les nouveaux "relais de croyance"

Depuis le milieu des années 1970, l'économie mondiale a été saisie d'un esprit spéculatif qui promet d'effacer nos dettes actuelles grâce aux hypothétiques performances que nous réaliserons dans le futur (innovations en tous genres comme l'intelligence artificielle, l'homme augmenté, les voitures électriques ou autonomes,...).

Ces prouesses technologiques espérées poussent à la sur-évaluation permanente des capitaux investis dans des promesses de rendements extraordinaires. Le cas de Tesla est une parfaite illustration de cette fuite en avant. Malgré son endettement colossal (11,6 milliards de dollars au 31 décembre 2019), la société d'Elon Musk n'a jamais dégagé un seul bénéfice annuel depuis sa création en 2003 et vient, malgré tout, de lever encore 2 milliards d'argent frais sur la promesse que ses projets sont l'avenir. La valorisation de l'entreprise atteint désormais plus de 135 milliards de dollars, soit davantage que General Motors, Ford et Fiat Chrysler réunis !

Un nouveau monde "augmenté" de plus en plus normalisé

Ce "toujours plus" a du sens tant que l'on partage la croyance que nous sommes à la veille de ruptures économiques, sociales et anthropologiques considérables et que le monde ne sera plus "comme avant".

En attendant, dans les entreprises, les administrations ou sur internet, les tableaux de bord, les reportings, les comparatifs et les indicateurs de performance quadrillent l'espace collectif pour donner l'illusion que ces promesses seront, peut-être, tenues.

Rendre visible le "travail vivant"

En réponse à ce capitalisme spéculatif, Pierre-Yves Gomez offre un autre regard "à hauteur d'homme", fruit de ses années de recherche et de rencontres, sur le sens du travail de ceux qu'il appelle les "braves gens de la vie ordinaire". Comment se libérer du fatalisme économique, des croyances spéculatives et de la puissance des contraintes dans les organisations (normes, compliance, tableurs...) mais aussi dans nos vies de tous les jours pour laisser les personnes exprimer leurs talents, participer à un collectif et retrouver le sens du bien commun ?

Vers une écologie plus humaine

Chercheur puisant son inspiration dans la pensée sociale de l'Église, Pierre-Yves Gomez nous invite à reprendre le contrôle de notre travail et à trouver un lieu où réaliser notre vocation. Car "c'est dans l'expérience matérielle du travail, propre à chaque personne et en même temps communes à toutes, que se fonde une société, un destin commun dont l'entreprise est porteuse, souvent inconsciente, mais toujours efficiente."

Le lieu : L'Ensemble scolaire Saint-Vincent-de-Paul Paris 13e

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À l'origine une école technique sous forme d'ouvroir puis communale, fondée par les Soeurs de Saint-Vincent-de-Paul en 1858 dans un quartier de tanneurs et de maraîchers, futur XIIIe arrondissement, l'ensemble scolaire Saint-Vincent-de-Paul est aujourd'hui un établissement scolaire catholique sous tutelle diocésaine qui accueille 1 880 élèves du primaire à l'Enseignement supérieur, avec un programme tout particulier pour l'accueil des élèves en situation de handicap (classes Ulis).

L'ensemble scolaire est placé sous la coordination de Brigitte Chibani-Mandeville, chef d'établissement du collège et du lycée. De nombreux espaces ont été rénovés (nouvel amphithéâtre, salle polyvalence, classes du collège,...) avec le concours du Conseil d'Administration de l'Ogec aujourd'hui présidé par Catherine Hégy.

La Soirée Régionale 2020 de l'Urogec Île-de-France se tiendra sur le site du Collège Sainte-Anne - Sainte-Marie au 49 rue de Bobillot, dans le 13e arrondissement de Paris (métro Place d'Italie ou Corvisart).

Horaires

19h00 : Messe dans la chapelle de l'établissement (places limitées)

19h30 : Conférence dans l'auditorium

20h30 : Cocktail dinatoire

Inscription ouvertes

Cette soirée est réservée aux Ogec adhérents à l'Urogec Île-de-France (présidents d'Ogec et chefs d'établissement accompagnés ou représentés par un membre de leur équipe, bénévole ou salarié) et à nos partenaires institutionnels (directions diocésaines, tutelles congréganistes, Apel académique,...).

Pour réserver votre place, cliquez sur le bouton "Je m'inscris" après vous être identifié.

Vous pouvez également nous envoyer un mail.

À noter !

Toute réservation peut être modifiée ou annulée jusqu'au vendredi 17 avril inclus. Une fois inscrit à cette journée et passé ce délai, en cas de non venue non justifiée, un montant de 50€/personne vous sera facturé.

Lieu

Groupe Scolaire Saint-Vincent-de-Paul
49 rue Bobillot
75013 Paris

Contact

M. Olivier VALENTIN
01 45 49 67 14