Renégociation des contrats d'énergie : c'est le moment d'agir !

Dans un environnement où les prix de l'énergie connaissent des fluctuations notables, la renégociation des contrats d'électricité et de gaz est devenue un enjeu important pour les Ogec. Les prix de l'énergie sont sujets à de nombreuses variations, influencées par divers éléments économiques, géopolitiques et environnementaux. Comprendre ces fluctuations est essentiel pour identifier les moments opportuns de renégociation des contrats énergétiques.
William Guillain, courtier en énergie chez Mon Courtier Energie (MCE) nous éclaire.
A quoi s'attendre sur les coûts de l'énergie d'ici la fin de l'année 2025 ?
Le marché de l'énergie en France a connu de profondes mutations depuis son ouverture à la concurrence.
Actuellement, le prix de l'énergie se décompose en 3 parts :
1- La part consommation, variable en fonction du nombre de kWh consommé, elle-même composées de 3 éléments :
Le coût de la molécule ou l'électron dont le prix est variable selon les fournisseurs
Fin 2025, il va être mis fin à l’ARENH (Accès Régulé à l'Électricité Nucléaire Historique)) qui oblige EDF à vendre une partie de sa production nucléaire à ses concurrents à un prix fixé par l'État. Or, le prix de l'ARENH va passer de 42 € à 75 € du megawatt-heure (MWh) d'où un impact mécanique sur le prix de l'électricité. Les contrats seront davantage indexés sur les prix de marché; ils seront donc plus volatils.
Les coûts que les fournisseurs engagent pour remplir leur obligation de financement d'économies d'énergie via le dispositifs des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE). Ils sont répercutés sur le prix du kWh HT ou l’abonnement. Ainsi, le consommateur paie indirectement pour les CEE via le prix de l’énergie.
Or, la 6ᵉ période des CEE s'étendra du 1ᵉʳ janvier 2026 au 31 décembre 2030. La suppression de plusieurs fiches CEE va faire baisser l'offre disponible et l'augmentation des objectifs des fournisseurs d'énergie de plus de 25 % va faire augmenter la demande, ce qui va faire mécaniquement monter les prix.
- Le mécanisme de capacité : c'est un dispositif de sécurité d’approvisionnement en électricité qui impose aux fournisseurs d'électricité à acheter des certificats aux producteurs ou opérateurs d’effacement et ainsi prouver qu’ils peuvent couvrir la consommation de leurs clients, même lors des pics de demande. Des fluctuations seront possibles en fonction de la réforme du dispositif en 2026–2027.
2- Le transport et la distribution :
- Le coût d'acheminement du gaz est également en hausse tant pour le transport (taux actualisé en avril 2025 en augmentation d'environ 19 % par rapport à celui appliqué depuis avril 2024) que pour la distribution (augmentation moyenne de 6% à compter du 1er juillet 2025 qui va impacter la prochain facture de gaz).
- Le coût d'acheminement de l'électricité augmente annuellement au 1er août à l'exception de 2025 où il y a eu une hausse exceptionnelle de 7,7 % au 1er janvier 2025 et une nouvelle plus modérée au 1er août.
3- Les taxes :
- La Contribution Tarifaire d'Acheminement (CTA), qui est un pourcentage de la part fixe du tarif d’acheminement. Elle permet de financer les droits spécifiques relatifs à l’assurance vieillesse des personnels relevant du régime des industries électriques et gazières,
- L’accise sur l’électricité et sur le gaz : ces taxes gelées au moment du bouclier tarifaire vont être principalement en baisse à compter du 1er août 2025.
La Taxe sur la Valeur Ajoutée : jusqu'au 31 juillet 2025, le taux réduit de 5,5 % s'appliquait aux abonnements et à la CTA, tandis que la consommation et les accises étaient taxées à 20 %.
A compter du 1er août 2025, la TVA passe à 20 % sur l'ensemble de la facture (abonnement + consommation + charges fixes), alignés ainsi sur le droit européen.
Ajoutons à ce contexte national, les crises et conflits internationaux qui, souvent, ont des répercutions sur le court de l'énergie.
La hausse des prix de l'énergie est donc amorcée !
Face à cette hausse prévisible, le deuxième semestre 2025 est-il une période opportune pour renégocier son contrat d'énergie ?
Nous vivons actuellement un singularité du marché puisque les cotations de marché sont revenues sous celles de 2022 et qu'il est inéluctable, au vu des éléments rappelés précédemment que les futurs prix de revente vont augmenter.
Pour tous les contrats arrivant à échéance en 2026, il convient d'anticiper au plus tôt l'échéance du contrat. Le second semestre 2025 est propice à cette renégociation.
Il est crucial de comparer les offres des fournisseurs d’énergie et d’opter pour des contrats adaptés aux profil de consommation des Ogec.
Mon courtier énergie peut vous accompagner pour trouver la solution la plus efficace en comparant les offres des fournisseurs partenaires et/ou vous apporter un accompagnement personnalisé sur les projets de transition énergétique et sur la mise en place de projets pour la réduction d’énergie.
La hausse des prix de l’énergie mais également la réglementation dite "tertiaire" vont effectivement inciter les Ogec à investir dans des solutions d’efficacité énergétique, la production d’énergie renouvelable sur site, ou des systèmes de gestion intelligente de la consommation.
Si vous êtes adhérents d'une centrale d'achat ou de référencement (Le Cèdre, UNADERE, APOGEE...), n'hésitez pas à prendre contact également avec eux pour connaître leurs offres. Le Cèdre va ainsi proposé très prochainement une nouvelle vague d'achat dont nous vous tiendrons informés. |
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