Qualité de l'air : n'oubliez pas de mesurer le CO₂ en période de chauffe !
La qualité de l’air dans les établissements scolaires est un enjeu essentiel pour la santé et le bien-être des élèves comme du personnel. À l’approche de la saison froide, il est important de vous rappeler une obligation récente : le contrôle annuel du dioxyde de carbone (CO₂) pendant la période de chauffe.
Que vous devez faire ?
Depuis l'an dernier, l'évaluation annuelle des moyens d'aération, correspondant au premier volet de la surveillance de la qualité de l'air intérieur dans les établissements scolaires, inclut une mesure du taux de CO₂ dans plusieurs pièces de l'établissement.
Cette mesure doit être effectuée :
- En période de chauffe (généralement entre octobre et mars);
- Pendant 2 heures ;
- Dans chaque pièce de l’échantillon choisi (le nombre de pièces à investiguer dépend de la taille de l’établissement) ;
Dans des conditions normales d'exploitation de la pièce ;
Quand l'effectif normal est présent ;
A l'aide d'un capteur CO₂ répondant à certaines caractéristiques ;
Par l'exploitant lui-même, par un contrôleur technique ou par un bureau d’étude.
Les résultats de cette mesure doivent être enregistré et conservés 2 ans afin d’en assurer la traçabilité.
| ⚠ L'évaluation annuelle des moyens d'aération prévue par la réglementation sur la surveillance de qualité de l'air intérieur (QAI) inclut également une vérification de l'accessibilité aux ouvrants et de leur manœuvrabilité. Un modèle de rapport d'évaluation est disponible en pièce jointe. |
Quel capteur choisir pour une mesure en autonomie ?
La mesure directe de la concentration en dioxyde de carbone peut être réalisée en autonomie, que ce soit par les personnels techniques ou les utilisateurs des locaux (enseignants, personnels administratifs, etc.) mais nécessite toutefois l'acquisition de capteurs CO₂.
S'agissant de mesures ponctuelles (2 h par salle de l'échantillon chaque année), il est inutile d’installer des capteurs dans toutes les salles de classes. Des capteurs mobiles peuvent suffire.
Pour en savoir + sur la mesure à lecture directe à effectuer, consultez la fiche pratique "Réaliser en interne la mesure à lecture directe de la concentration en CO₂" en pièce jointe.
Lors de l'achat de ces capteurs, il convient d'être attentif notamment au domaine de mesure lors du choix du capteur car de nombreux capteurs démarrent la mesure à 400 ppm, ce qui correspond à une concentration normale de CO₂ dans l'air. Toutefois, pour respecter la réglementation, le capteur de CO₂ doit disposer d'une plage de mesure minimale de 0 à 5 000 ppm et d'une incertitude de mesure de plus ou moins (50 ppm + 5 % de la valeur lue).
Si vous êtes adhérents à des centrales d'achats ou de référencement comme Le Cèdre ou Apogées par exemple, ils vous proposent des capteurs répondant à ces critères.
Les groupements d'achats de l'enseignement catholique breton (GAEL 22, 29 et 35) ont également référencé la société Nexelec pour équiper les établissements scolaires. L'an dernier, l'Urogec vous avait proposé de participer à un achat groupé de capteurs Shou EMA. Ces derniers sont toujours disponibles en achat en ligne. Si vous êtes intéressés, n'hésitez pas à revenir vers nous pour pouvoir bénéficier de tarifs plus attractifs.
Il faut compter aux alentours d'une centaine d'euros par capteur pour un modèle qualitatif répondant aux exigences réglementaires, voire un peu plus pour des modèles connectés incluant l'accès à une plateforme numérique permettant l'édition d'un rapport QAI.
La surveillance de la qualité de l’air intérieur ne se limite pas à la seule mesure de la concentration en CO₂ ; elle est beaucoup plus large. Pour en savoir + sur cette réglementation : consulter la docuthèque Veiller à la qualité de l'air intérieur | Urogec Île-de-France. |
Et la qualité de l'air en général ?
Depuis 2018, la réglementation impose une surveillance de la qualité de l’air intérieur (QAI) dans les écoles. Le dispositif initialement mis en place a été révisé à compter de 2023.
Il comprend désormais :
- Une évaluation annuelle des moyens d’aération et de ventilation des locaux.
- Un autodiagnostic quadriennal
- Des campagnes de mesure de certains polluants, comme le dioxyde de carbone (CO₂), le formaldéhyde ou les composés organiques volatils.
- Un plan d’action si des dépassements sont constatés.
Pour aller + loin : consulter la fiche disponible dans la docuthèque.
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