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Comment maîtriser l'impact de l'inflation sur les prévisions budgétaires et la contribution des familles ?

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Le contexte inflationniste actuel risque de peser sur les prévisions budgétaires et la CAF des établissements et, à défaut de revalorisation des forfaits, impacter à la hausse la contribution des familles même si les ressources privées n'ont pas vocation à financer les charges de fonctionnement. Sur quels leviers d'action peut-on agir ? Focus sur les recommandations de la fédération.

Le contexte économique actuel est marqué par une reprise de l’inflation qui présente des risques d’alourdissement des principaux postes de charges des établissements : frais de personnel, charges de sous-traitance de la restauration et du nettoyage, dépenses d’énergie, achats de fournitures, charges immobilières (entretien, réparations, travaux de rénovation ou de construction). 

Cette hausse des principales charges pourra entraîner des conséquences sur la santé financière des Ogec dès l’exercice en cours et produire un effet en année pleine en 2022-2023.

Selon les estimations de la Fnogec, la diminution de la capacité d’autofinancement (CAF) courante pourrait aller jusqu’à 4 points rapportée aux produits courants. En Île-de-France, 6% des Ogec ont une CAF inférieure à 5%.

Dans ce contexte, il nous semble important de formuler trois recommandations.

Élaborer des prévisions budgétaires

En binôme chef d'établissement (à qui il incombe d'élaborer le budget) et trésorier, vous pouvez établir une projection de fin d’année 2021-2022 à partir du réalisé à fin février et préparer le budget de l’année 2022-2023 en anticipant une augmentation des charges de fin d’année dont une éventuelle revalorisation des salaires.

Mener une réflexion sur les tarifs de l’établissement

Pour faire face à la hausse des charges, il faudra sans doute envisager d’augmenter les tarifs des différentes prestations, même si ces ressources privées n’ont pas vocation à financer les charges de fonctionnement de l’établissement.

Au vu des prévisions budgétaires, le conseil d’administration, en lien avec le chef d’établissement, pourra être amené à augmenter les contributions demandées aux familles du taux minimum de l’inflation, soit 3% en tenant compte de l’incidence que cela pourrait avoir sur les familles qui pourraient se trouver en difficulté. 

Nous rappelons quelques principes relatifs à la fixation des contributions des familles

  • Une modification des tarifs initialement arrêtés pour 2022-2023 peut être votée lors d’une nouvelle réunion du conseil d’administration dès lors que le sujet est bien inscrit à l’ordre du jour et que les membres de droit sont associés en amont de la décision, en particulier l’Apel ; 
  • Si les tarifs 2022-2023 ont déjà été déclarés à la préfecture, il faudrait alors envoyer à celle-ci un nouvel avenant financier précisant les nouveaux tarifs votés et les raisons de leur hausse, et ce dans un délai raisonnable avant leur mise en application soit au plus tard en juin ; 
  • Si les tarifs ont déjà été communiqués aux familles lors de leur inscription ou réinscription, il n’est théoriquement pas possible de les modifier. Si l’établissement rencontre des difficultés financières et souhaite procéder à une revalorisation des tarifs, alors nous vous conseillons de vous rapprocher de l’Apel afin d’expliquer conjointement aux parents d’élèves pourquoi il peut être nécessaire de procéder à une augmentation tarifaire applicable dès l’année 2022-2023. 

Rechercher des leviers* à actionner pour limiter l’augmentation des charges

Par exemple : renégociation des principaux contrats, mutualisation des achats, recherche d’économies dans le fonctionnement quotidien, etc.

* Ces principaux leviers seront présentés à la Journée Gestion du 31 mars 2022 sur le thème "optimiser la gestion d'un établissement scolaire : une démarche nécessaire pour pérenniser la mission éducative".